KANIKI
Kaniki est une pièce qui aborde des questions de migrations, de déracinement, de perte d’identité en évoquant l’arrachement des enfants réunionnais à leurs familles dans l’affaire des Enfants dits de la Creuse. Elle puise alors dans les puissances de réexistences afrodescendantes que sont le maloya.
La chorégraphe Florence Boyer développe un travail chorégraphique contemporain inspirée de la tradition maloya – danse, musique et chant de la Réunion, inscrite à l’Unesco – en parallèle du travail de recherche en anthropologie de la danse. Kaniki peut désigner en créole réunionnais « petit » « enfants » … et plus trivialement ici « sales gosses ».
Kaniki 2.0 évoque le déracinement, la perte d’identité et l’effacement de la mémoire.
« J’ai aussi voulu redonner à vivre à travers la danse des moments qu’on a volés à ces enfants déracinés ; des moments d’allégresse, de jeux, d’insouciance. Enfin, j’ai pris la liberté d’imaginer et de laisser naître ce que peut être une mémoire de cette danse maloya qui se reconstruit à partir d’amnésies, de bribes d’éléments, de croyances…de traces vécues…pour laisser parler les corps. » – Florence Boyer
La compagnie propose ici une proposition originale d’une danse maloya contemporaine.